« Il existe un livre, ce livre règle tout... C'est un livre absolu. » J-L Lagarce.
Naître, ce n'est pas compliqué. Mourir, c'est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n'est pas nécessairement impossible. Il n'est question que de suivre les règles et d'appliquer les principes pour s'en accommoder.
Les règles du savoir-vivre... est une réécriture, un dialogue avec un traité des bonnes manières rédigé par la Baronne Staffe (de son vrai nom Blanche Soyer (1843-1911), une célibataire modeste et cloîtrée dans sa villa de Savigny sur Orge) en 1889. Lagarce garde le titre, une bonne partie du texte et le ton général mais le détourne en y glissant de simples petits ajouts pour en faire une critique au vitriol d'un monde vieillissant plein de formules toutes faites pour parer à tous les événements des vivants, de l'implacable machine sociale d'une bourgeoisie dépassée.
Les règles du savoir-vire... est un monologue donné par « La Dame » et édictant les règles à appliquer, car règles à appliquer et pas autre chose, en toute circonstance. De la naissance à la mort en passant par le baptême, le choix des parrain et marraine, la communion ou encore le mariage.
On donne à son premier-né, ordinairement, pour parrain, son grand-père paternel
pour marraine, sa grand-mère maternelle,
Le second enfant aura pour parrain son grand-père maternel, pour marraine, sa grand-mère paternelle.
Et ainsi de suite, dans les deux familles, par rang d'âge et d'alternance de sexe, s'il est possible. Ce n'est pas compliqué.
Toutes ces règles étant poussées jusqu'à l'absurde tant toute circonstance se doit d'être prévue. Laisser la moindre place au hasard est une condamnation à plus ou moins long terme de l'ensemble de ces règles et des comportements idoines. Et surtout, peu de place aux sentiments et encore moins au sentimentalisme.
A moins que la santé de l'enfant ne donne des inquiétudes, qu'il veuille mourir ou qu'il y soit prêt, on attend le rétablissement complet de la mère pour la cérémonie du baptême (…).
Le bouquet du fiancé est composé de fleurs blanches, parmi celles que préfère la fiancée dans cette couleur. Elle est ravie de cette coïncidence de bonne augure (…).
La dame nous invite ainsi à une visite du XIXe siècle et de ses codes, dépassés ou pas, désuets et/ou d'actualité. En effet, si tous ces rites semblent démodés ou parfaitement arriérés, ils hantent encore bel et bien notre XXIe siècle naissant. C'est également une réflexion sur le temps qui avance et un paysage des mœurs d'une époque révolue. Regard teinté de tendresse que La Dame porte d'ailleurs sur ces coutumes surannées.
Naître, ce n'est pas compliqué. Mourir, c'est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n'est pas nécessairement impossible. Il n'est question que de suivre les règles et d'appliquer les principes pour s'en accommoder.
Les règles du savoir-vivre... est une réécriture, un dialogue avec un traité des bonnes manières rédigé par la Baronne Staffe (de son vrai nom Blanche Soyer (1843-1911), une célibataire modeste et cloîtrée dans sa villa de Savigny sur Orge) en 1889. Lagarce garde le titre, une bonne partie du texte et le ton général mais le détourne en y glissant de simples petits ajouts pour en faire une critique au vitriol d'un monde vieillissant plein de formules toutes faites pour parer à tous les événements des vivants, de l'implacable machine sociale d'une bourgeoisie dépassée.
Les règles du savoir-vire... est un monologue donné par « La Dame » et édictant les règles à appliquer, car règles à appliquer et pas autre chose, en toute circonstance. De la naissance à la mort en passant par le baptême, le choix des parrain et marraine, la communion ou encore le mariage.
On donne à son premier-né, ordinairement, pour parrain, son grand-père paternel
pour marraine, sa grand-mère maternelle,
Le second enfant aura pour parrain son grand-père maternel, pour marraine, sa grand-mère paternelle.
Et ainsi de suite, dans les deux familles, par rang d'âge et d'alternance de sexe, s'il est possible. Ce n'est pas compliqué.
Toutes ces règles étant poussées jusqu'à l'absurde tant toute circonstance se doit d'être prévue. Laisser la moindre place au hasard est une condamnation à plus ou moins long terme de l'ensemble de ces règles et des comportements idoines. Et surtout, peu de place aux sentiments et encore moins au sentimentalisme.
A moins que la santé de l'enfant ne donne des inquiétudes, qu'il veuille mourir ou qu'il y soit prêt, on attend le rétablissement complet de la mère pour la cérémonie du baptême (…).
Le bouquet du fiancé est composé de fleurs blanches, parmi celles que préfère la fiancée dans cette couleur. Elle est ravie de cette coïncidence de bonne augure (…).
La dame nous invite ainsi à une visite du XIXe siècle et de ses codes, dépassés ou pas, désuets et/ou d'actualité. En effet, si tous ces rites semblent démodés ou parfaitement arriérés, ils hantent encore bel et bien notre XXIe siècle naissant. C'est également une réflexion sur le temps qui avance et un paysage des mœurs d'une époque révolue. Regard teinté de tendresse que La Dame porte d'ailleurs sur ces coutumes surannées.